And a merry X-mas to you too

Back by popular demand !

Enfin... Disons que d'ici à ce que mon inspiration ait fini de fumer tous les pétards auxquels je ne touche plus, je me suis dis que ce blog méritait bien une petite photo pour réchauffer les coeurs pendant cette période de fête !



C'est joli les physalis, hein ? On dirait mes cheveux au réveil

Bon, tout ça pour dire que depuis un mois, j'ai continué ma route. Et qu'ai-je appris ?
Que les agriculteurs semblent avoir tous au moins perdu un doigt ou une main, ce qui, en un sens, devrait me permettre de relativiser mes problèmes.
Qu'il faut vraiment aimer les bêtes pour se lever à 5h du mat' pour aller nourrir des bestiaux qui ne vous beugleront même pas un petit merci.
Que les programmes de France Inter, si bons soient-ils, deviennent légèrement rébarbatifs lorsqu'on les écoute à longueur de journée (mention particulière aux blagues répétées sur les problèmes capillaires de Stéphane Bern).
Qu'il ne fait pas bon être pris dans une tempête de grêle sur l'autoroute après 6h de route.
Que le jus de pomme bio, ça vaut tous les mojitos du monde. (Ouai, heuu...)
Que la déco des campagnes vaut parfois des points.

Nous y voilà ! Voyez-vous, j'ai feuilleté récemment le "dictionnaire du look" (Géraldine de Margerie, Olivier Marty, éditions Robert Laffont) en me disant "boarf, j'appartiens à aucune catégorie, ni la gothique lolita, encore moins la caillera bling bling, sans parler de la cagole des samedis soirs". Et puis, ah, tiens ! J'aime bien sa robe à elle sur la photo et lui là, il me ferait facilement craquer avec son petit air d'intelo et ses grosses lunettes. Relevons la tête : effectivement : je suis un parfait exemple de la bobo.
Donc, c'est sûr qu'une fille qui développe une telle addiction au comptoir des cotonniers et au thé rouge ne pouvait pas non plus s'empêcher, à un moment ou un autre, de sortir une vacherie sur la ruralité.
Excusez-moi, on me fait signe. Si, c'est possible, mais c'est sans compter mon intense propension au cynisme. Cependant, étant donné l'approche des fêtes et leur cortège de bons sentiments, point trop n'en faut ; je ne vous offrirai qu'une seule des perles croisées sur la route.




C'est beau, c'est frais et ça porte les savons de la ménagère qui doit rougir un peu tous les jours en songeant à ce qui va lui arriver le soir venu, quand son homme aura couché le Caterpillar.

Comment ça je suis mauvaise langue ?

Histoire de me donner une fausse excuse pour cette absence prolongée, il s'avère que j'ai eu récemment droit à mes premières vraies terreurs routières. La première, c'est l'accident bête, celui où vous avez tous les tords, surtout celui d'avoir été inattentive. Et résultat :



Ben oui, c'est moche, et c'était même pas ma voiture. Du coup, je doute que ma chère maman ne me sifflote ceci de sitôt :




D'autant que ce soir-là, j'étais attendue pour cuisiner une blanquette de veau pour 15 personnes. Je suis quand même arrivée à temps pour faire la sauce, mais un poil traumatisée, cela va sans dire. J'ai à peine réussi à parler fort et à tourner en ridicule l'événement pour que les invités ne prennent pas l'air contrits et se sentent obligés de me narrer dans le détail toutes leurs mésaventures de conducteurs.

L'autre terreur est arrivée il y a deux jours : se retrouver coincée sous la neige, sur la route pendant... 5h30 ! Pour un trajet de 40 km, croyez moi, c'est long. Ajoutez à cela que j'ai partagé ces délicieuses heures à peine frisquettes avec une mère assez écolo qui coupe le contact au bout de 10 minutes d'attente. Non pas que je la blâme de faire plus d'effort que nos dirigeants lors du sommet de Copenhague pour sauver la planète, mais bon, fait vite froid dans une twingo par -10°... On a donc eu le temps de jouer aux devinettes. Malheureusement, je crois que le fait d'avoir séché aussi longtemps sur "Irina Palm" et l'envie pressante de faire pipi ont eu raison de la patience de ma génitrice et il nous a fallu pas mal de chroniques de Didier Porte pour détendre l'atmosphère.

Il y a peu de chance que ça m'empêche de reprendre le volant, étant donné que j'ai encore une cinquantaine d'agriculteurs à rencontrer.
Il ne me reste plus qu'à souhaiter que les routes de la Somme et de la Champagne-Ardennes regorgent de détails croustillants et de paysages pas trop dégueu. Au pire, je vous raconterai par le menu toutes les séries que je me suis enfilées depuis un mois et demi !

Comment ça je suis un pur produit de mon époque ?

Allez, passez de bonnes fêtes, et n'oubliez pas, le truc le plus sympa avec les voyages, c'est encore le moment où l'on rentre chez soi.





Commentaires

Articles les plus consultés