Put this smile OUT of your face
Il y a quelques semaines de ça, je postais un petit billet plus ou moins ironique sur l'importance de se plaindre (cf : http://mavierira.blogspot.com/2010/06/come-on-lets-moan.html).
Cette simple proposition m'a apporté mon premier commentaire négatif. Comme il n'a pas non plus sorti les grandes armes, peut-être son auteur faisait-il lui aussi preuve d'ironie. Quoi qu'il en soit, cette idée ne semble pas s'être pointée uniquement dans mon seul esprit, n'en déplaise à mon considérable égo.
J'en veux pour preuve cette vidéo issue du discours de Barbara Ehrenreich (http://fr.wikipedia.org/wiki/Barbara_Ehrenreich), qui m'ammène à remettre en lumière quelques points :
Tout d'abord le discours de Barbara Ehrenreich a une portée très nettement plus sociologique que la mienne, aussi, loin de moi l'idée de comparer le modeste billet d'humeur pondu sous un vent de frustration personnelle aux propos d'une journaliste reconnue. Sauf que, partant du principe que chaque société est composée d'individus, l'idée d'imposer une fausse bonne humeur ou un état d'esprit purement positif à tous s'apparente à une forme de dictature du bonheur.
En faisant preuve d'un minimum de recul, il apparait que cette dictature est loin d'être unique et, quitte à écluser les lieux communs, je suppose qu'elle se prend assez souvent des cuites en regardant la télé avec la dictature du corps parfait, celle de la rolex à 50 ans, celle du couple parfait et celle du cool (une des plus pernicieuse à mon sens).
Un point m'a semblé particulièrment amusant ; Barbara Ehrenreich mentionne, elle aussi, le livre de Rhonda Byrne "The secret". L'une des principales théories de ce dernier est basée sur le principe du magnétisme mental, arguant que nous sommes capables d'attirer vers nous à peu près tous ce que nous voulons par la seule force de notre volonté. Il apparait alors dans cette vidéo qu'Ehrenreich dévoile la fumisterie de Byrne lorsqu'elle rapporte ses propos : les victimes du Tsunami auraient attiré vers elles des "ondes tsunamiques".
Sic.
Il m'a certes été facile d'adhérer à ses idées en voyant cette vidéo très bien réalisée. Le dessinateur est parfait et j'imagine moi aussi assez souvent le dictat de la bonne humeur sous la forme d'un clown, catégorie humaine que j'abhorre (fallait pas lire "it" à 12 ans, fallait pas). Et si Ehrenreich a la justesse de préciser qu'elle est loin de faire l'apologie du laisser-aller ou de la dépression, il m'apparait de plus en plus humain d'accepter notre imperfection et notre difficulté à mettre un sourire quotidien sur nos visages. Et je dis ça alors que ça ne fait même pas 6 mois que j'habite Paris, hein.
La dépression est un état pernicieux qui pousse à l'immobilisme, mais je ne vois pas de meilleur chemin vers la dépression que la négation d'un mal-être.
Je persiste donc : il est probable que je vous demanderai de me péter les genoux à coups de barre à mine si d'ici 2 mois je me plains encore de mes exs, mais de grâce, je vous en supplie, accordez un peu de répit, à vous-même ou aux autres, si l'envie de vous plaindre vous saisit à la gorge comme une mauvaise pluie un lundi matin.
OK ?
Cette simple proposition m'a apporté mon premier commentaire négatif. Comme il n'a pas non plus sorti les grandes armes, peut-être son auteur faisait-il lui aussi preuve d'ironie. Quoi qu'il en soit, cette idée ne semble pas s'être pointée uniquement dans mon seul esprit, n'en déplaise à mon considérable égo.
J'en veux pour preuve cette vidéo issue du discours de Barbara Ehrenreich (http://fr.wikipedia.org/wiki/Barbara_Ehrenreich), qui m'ammène à remettre en lumière quelques points :
Tout d'abord le discours de Barbara Ehrenreich a une portée très nettement plus sociologique que la mienne, aussi, loin de moi l'idée de comparer le modeste billet d'humeur pondu sous un vent de frustration personnelle aux propos d'une journaliste reconnue. Sauf que, partant du principe que chaque société est composée d'individus, l'idée d'imposer une fausse bonne humeur ou un état d'esprit purement positif à tous s'apparente à une forme de dictature du bonheur.
En faisant preuve d'un minimum de recul, il apparait que cette dictature est loin d'être unique et, quitte à écluser les lieux communs, je suppose qu'elle se prend assez souvent des cuites en regardant la télé avec la dictature du corps parfait, celle de la rolex à 50 ans, celle du couple parfait et celle du cool (une des plus pernicieuse à mon sens).
Un point m'a semblé particulièrment amusant ; Barbara Ehrenreich mentionne, elle aussi, le livre de Rhonda Byrne "The secret". L'une des principales théories de ce dernier est basée sur le principe du magnétisme mental, arguant que nous sommes capables d'attirer vers nous à peu près tous ce que nous voulons par la seule force de notre volonté. Il apparait alors dans cette vidéo qu'Ehrenreich dévoile la fumisterie de Byrne lorsqu'elle rapporte ses propos : les victimes du Tsunami auraient attiré vers elles des "ondes tsunamiques".
Sic.
Il m'a certes été facile d'adhérer à ses idées en voyant cette vidéo très bien réalisée. Le dessinateur est parfait et j'imagine moi aussi assez souvent le dictat de la bonne humeur sous la forme d'un clown, catégorie humaine que j'abhorre (fallait pas lire "it" à 12 ans, fallait pas). Et si Ehrenreich a la justesse de préciser qu'elle est loin de faire l'apologie du laisser-aller ou de la dépression, il m'apparait de plus en plus humain d'accepter notre imperfection et notre difficulté à mettre un sourire quotidien sur nos visages. Et je dis ça alors que ça ne fait même pas 6 mois que j'habite Paris, hein.
La dépression est un état pernicieux qui pousse à l'immobilisme, mais je ne vois pas de meilleur chemin vers la dépression que la négation d'un mal-être.
Je persiste donc : il est probable que je vous demanderai de me péter les genoux à coups de barre à mine si d'ici 2 mois je me plains encore de mes exs, mais de grâce, je vous en supplie, accordez un peu de répit, à vous-même ou aux autres, si l'envie de vous plaindre vous saisit à la gorge comme une mauvaise pluie un lundi matin.
OK ?
Merci.
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