The point of (dis) a point.
Bon, on va pas se mentir, je suis sûre que la plupart d'entre vous sont allés chercher de quoi nourrir leur curiosité sur l'incroyables pléthore de séries à suivre ou la houle sentimentale d'autres demoiselles propriétaires de félin depuis belle lurette. Je ne vous blâme pas. Si je n'étais pas aussi catholique, je ne me blâmerai pas non plus, mais rassurez-vous, je dois bien avoir un martinet caché quelque part sous le matelas.
J'aimerais beaucoup vous confier le succès grandissant de mon scénario, mais je suis, comme qui dirait "stuck in the sound", et non, ce n'est pas en me passant "Toyboy" à tire larigot que je vais d'un coup savoir comment m'y prendre pour écrire une scène d'amour digne de ce nom.
Je ne suis pas devenue non plus une pro de la technique audiovisuelle, et si je suis tout à fait honnête, je peux même m'enorgueillir d'avoir réussi à imposer 20 minutes de noir antenne à une bonne partie des téléspectateurs d'une chaîne dont je tairai le nom. Certains esprits chagrins diront que j'ai contribué un court instant à l'édification des masses. Mais de manière nettement plus prosaïque, j'ai eu chaud à la fois aux fesses et au CDI. Si je rase les murs encore quelques mois, je devrais pouvoir relâcher la pression qui pèse sur mes sphincters.
Je n'ai pas été tiré hors de mes devoirs littéraires par l'Amour. Non plus. Faut pas déconner. Vous croyez vraiment que je me ferai chier à tenter de réssusciter ce blog à 2h et demie du mat si mon lit n'étais pas aussi vide que l'armoire à pharmacie de Charlie Sheen ?
J'ai eu toutefois l'occasion de remettre en question deux trois valeurs fondamentales que je pensais être inhérente à mon humble personne. Et ça, les petits gars, ça vaut son pesant de mois de silence.
Je vous présente tout d'abord, fièrement dressée devant vous ce soir, la fidélité.
Tin tin tin...
Je me suis séparée de quelqu'un qui m'étais proche. Bon, jusque là, rien de très retentissant. Vous étiez venu lire du journal intime à grand spectacle et même pas une petite photo orgiaque ou un truc rigolo à se mettre sous la dent. Je vous comprends. Moi-même, à l'heure qu'il est, je suis déçue.
C'est d'ailleurs la raison pour laquelle j'ai décidé de rompre les ponts.
On va pas se mentir, l'un des hommes que je respecte le plus au monde à dit un jour que "la caractéristique principale d'un ami est sa capacité à vous décevoir".
Pierre, Pierre, Pierre (Desproges), pourquoi nous as-tu quitté si tôt ?
Mais bon, que fait-on de la déception ? Je suppose qu'on la digère tous chacun à sa manière. J'admirerai toujours les gens qui sont capables de dépasser leurs attentes, leurs projections, afin de continuer coûte que coûte à honorer les serments d'amitié ou d'amour (mais après tout, dès que l'on parle de serment, toute précision n'est-elle pas inutile ?). Alors oui, tout ceci est bel et bon, mais à quel prix ?
Comme le très mondain point Godwin, qui vaut toujours son petit pesant de rire huppé lors de certaines conversations qui dérapent, un groupe (soit au minimum 2 personnes, ce qui est bien pour bâtir une amitié mais souvent trop pour changer une ampoule) part à un moment ou un autre en cacahuète. Il serait amusant d'effectuer un parallèle entre la décomposition de son nom et la signification du-dit point, mais ceci est une autre histoire.
Donc, en partant du principe que le désordre est la seule chose stable sur laquelle on puisse compter sur cette terre, je m'étonne encore que passé l'âge de lire OK Podium on s'échine encore à se jurer fidélité éternelle au nom de "non, rien de rien ne nous séparera jamais". Que ce soit un événement ridicule ou un une chose monstrueuse, soyons honnêtes, ce petit machin, cette petite pellicule chiante va venir se poser sur cette relation. Si.
Je suppose donc que toute relation atteint à un moment ou l'autre son propre point Godwin.
Mais, et je me répète, ce n'est pas tant sur la certitude de l'imminence de la catastrophe que je m'interroge, c'est sur la manière de la gérer. Soit, en ce qui me concerne, une belle interrogation sur le fait que je pensais être un être doué de pardon, alors que... En fait... En y regardant de plus près... Pas tant que ça.
J'ai la rancoeur aussi tenace qu'une vieille moule bretonne à son rocher, le tout colmaté à coup de décharge de gasoil, (Erika, si tu nous regarde).
J'ai un jour demandé à un ami anglophone dont la capacité d'oubli et de pardon m'a toujours impressionné, s'il avait déjà réalisé la proximité de ces deux termes dans sa langue. Il m'a avoué ne jamais y avoir vraiment fait attention parce que les deux sont liés. S'il s'était battu avec son frère ou subit le courroux injustifié de l'un de ses profs, sa mère lui disait toujours "Forgive and forget".
Et, plus encore que le pardon, l'oubli a toujours été une capacité que j'ai longtemps enviée à ceux qui la possède.
Qu'on soit clair, j'oublierai votre nom en à peu près 8 minutes si j'étais amenée à vous rencontrer dans un bar et je suis infoutue de me rappeler de la date d'anniversaire de nombre de mes amis (et oui, je suis du genre tyrannique si eux ont l'outrecuidance d'oublier le mien), mais que l'une de mes gardiennes ait cru que je lui ordonnais d'aller me faire un sandwich (je JURE qu'elle a mal compris) ou que le grand Hugues m'ait tiré les cheveux en me traitant de cloche en CM2, allez savoir pourquoi, je m'en souviens très bien.
Du coup, je suis perplexe quant à ce que je suis décemment en mesure de me pardonner à moi-même si j'en arrive à un tel comptage des points de ratage chez les autres.
Non, les amis, et les autres aussi d'ailleurs, je ne suis pas encore un excellent produit.
Loin s'en faut.
Et pour ceux qui auraient eu la patience d'aller jusqu'ici, la saison 6 de How I met your mother est franchement poussive, Californication est devenu un bon moyen de se rendre compte qu'on avait vieilli (Ah, mais tiens, le mec qui joue Mulder, ce serait pas Hank Moody ?), United State of Tara a failli se faire attendre, Mad Men reste et demeure un grand classique, tout comme le Saturday Night Live et pour conclure, ma grande découverte 2010 (comment ça je suis à la bourre) aura été the League.
J'aimerais beaucoup vous confier le succès grandissant de mon scénario, mais je suis, comme qui dirait "stuck in the sound", et non, ce n'est pas en me passant "Toyboy" à tire larigot que je vais d'un coup savoir comment m'y prendre pour écrire une scène d'amour digne de ce nom.
Je ne suis pas devenue non plus une pro de la technique audiovisuelle, et si je suis tout à fait honnête, je peux même m'enorgueillir d'avoir réussi à imposer 20 minutes de noir antenne à une bonne partie des téléspectateurs d'une chaîne dont je tairai le nom. Certains esprits chagrins diront que j'ai contribué un court instant à l'édification des masses. Mais de manière nettement plus prosaïque, j'ai eu chaud à la fois aux fesses et au CDI. Si je rase les murs encore quelques mois, je devrais pouvoir relâcher la pression qui pèse sur mes sphincters.
Je n'ai pas été tiré hors de mes devoirs littéraires par l'Amour. Non plus. Faut pas déconner. Vous croyez vraiment que je me ferai chier à tenter de réssusciter ce blog à 2h et demie du mat si mon lit n'étais pas aussi vide que l'armoire à pharmacie de Charlie Sheen ?
J'ai eu toutefois l'occasion de remettre en question deux trois valeurs fondamentales que je pensais être inhérente à mon humble personne. Et ça, les petits gars, ça vaut son pesant de mois de silence.
Je vous présente tout d'abord, fièrement dressée devant vous ce soir, la fidélité.
Tin tin tin...
Je me suis séparée de quelqu'un qui m'étais proche. Bon, jusque là, rien de très retentissant. Vous étiez venu lire du journal intime à grand spectacle et même pas une petite photo orgiaque ou un truc rigolo à se mettre sous la dent. Je vous comprends. Moi-même, à l'heure qu'il est, je suis déçue.
C'est d'ailleurs la raison pour laquelle j'ai décidé de rompre les ponts.
On va pas se mentir, l'un des hommes que je respecte le plus au monde à dit un jour que "la caractéristique principale d'un ami est sa capacité à vous décevoir".
Pierre, Pierre, Pierre (Desproges), pourquoi nous as-tu quitté si tôt ?
Mais bon, que fait-on de la déception ? Je suppose qu'on la digère tous chacun à sa manière. J'admirerai toujours les gens qui sont capables de dépasser leurs attentes, leurs projections, afin de continuer coûte que coûte à honorer les serments d'amitié ou d'amour (mais après tout, dès que l'on parle de serment, toute précision n'est-elle pas inutile ?). Alors oui, tout ceci est bel et bon, mais à quel prix ?
Comme le très mondain point Godwin, qui vaut toujours son petit pesant de rire huppé lors de certaines conversations qui dérapent, un groupe (soit au minimum 2 personnes, ce qui est bien pour bâtir une amitié mais souvent trop pour changer une ampoule) part à un moment ou un autre en cacahuète. Il serait amusant d'effectuer un parallèle entre la décomposition de son nom et la signification du-dit point, mais ceci est une autre histoire.
Donc, en partant du principe que le désordre est la seule chose stable sur laquelle on puisse compter sur cette terre, je m'étonne encore que passé l'âge de lire OK Podium on s'échine encore à se jurer fidélité éternelle au nom de "non, rien de rien ne nous séparera jamais". Que ce soit un événement ridicule ou un une chose monstrueuse, soyons honnêtes, ce petit machin, cette petite pellicule chiante va venir se poser sur cette relation. Si.
Je suppose donc que toute relation atteint à un moment ou l'autre son propre point Godwin.
Mais, et je me répète, ce n'est pas tant sur la certitude de l'imminence de la catastrophe que je m'interroge, c'est sur la manière de la gérer. Soit, en ce qui me concerne, une belle interrogation sur le fait que je pensais être un être doué de pardon, alors que... En fait... En y regardant de plus près... Pas tant que ça.
J'ai la rancoeur aussi tenace qu'une vieille moule bretonne à son rocher, le tout colmaté à coup de décharge de gasoil, (Erika, si tu nous regarde).
J'ai un jour demandé à un ami anglophone dont la capacité d'oubli et de pardon m'a toujours impressionné, s'il avait déjà réalisé la proximité de ces deux termes dans sa langue. Il m'a avoué ne jamais y avoir vraiment fait attention parce que les deux sont liés. S'il s'était battu avec son frère ou subit le courroux injustifié de l'un de ses profs, sa mère lui disait toujours "Forgive and forget".
Et, plus encore que le pardon, l'oubli a toujours été une capacité que j'ai longtemps enviée à ceux qui la possède.
Qu'on soit clair, j'oublierai votre nom en à peu près 8 minutes si j'étais amenée à vous rencontrer dans un bar et je suis infoutue de me rappeler de la date d'anniversaire de nombre de mes amis (et oui, je suis du genre tyrannique si eux ont l'outrecuidance d'oublier le mien), mais que l'une de mes gardiennes ait cru que je lui ordonnais d'aller me faire un sandwich (je JURE qu'elle a mal compris) ou que le grand Hugues m'ait tiré les cheveux en me traitant de cloche en CM2, allez savoir pourquoi, je m'en souviens très bien.
Du coup, je suis perplexe quant à ce que je suis décemment en mesure de me pardonner à moi-même si j'en arrive à un tel comptage des points de ratage chez les autres.
Non, les amis, et les autres aussi d'ailleurs, je ne suis pas encore un excellent produit.
Loin s'en faut.
Et pour ceux qui auraient eu la patience d'aller jusqu'ici, la saison 6 de How I met your mother est franchement poussive, Californication est devenu un bon moyen de se rendre compte qu'on avait vieilli (Ah, mais tiens, le mec qui joue Mulder, ce serait pas Hank Moody ?), United State of Tara a failli se faire attendre, Mad Men reste et demeure un grand classique, tout comme le Saturday Night Live et pour conclure, ma grande découverte 2010 (comment ça je suis à la bourre) aura été the League.
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