Computer doesn't eat, OK ?
Il y a des chansons comme ça qui vous jettent instinctivement dans les limbes du passé. A tel point que vous vous promettez de ne plus jamais écouter l'artiste par peur de vous retrouver par terre à vous couper les pointes en sanglotant sur un vieux tapis (c'est l'effet que me fait "with ou without you" de U2 et au final, l'ado dévorée de chagrin que j'étais fini par bien me faire marrer) ou a sauter dans tous les sens en shakant votre booty en plein métro (ça c'est l'effet "do your thing" de Bassement Jaxx).
Et puis comme ça, par hasard, vous tombez sur un vieux tube bien mélo au détour du premier épisode de la saison 6 de House...
Aussi, dans l'espoir de ne pas être trop trop nostalgique, et aussi parce qu'après tout vous avez d'autre chat à fouetter, surtout s'il passe son temps à miauler sa 3eme ration de croquette, vous essayer de vous rappeler en quoi cette chanson là est similaire à une autre...
Aussi, dans l'espoir de ne pas être trop trop nostalgique, et aussi parce qu'après tout vous avez d'autre chat à fouetter, surtout s'il passe son temps à miauler sa 3eme ration de croquette, vous essayer de vous rappeler en quoi cette chanson là est similaire à une autre...
Et du coup, vous avez la parfaite BO pour vous attaquer aux restes de votre soirée d'anniversaire
Aaaaaaah ! Mais comment est-ce possible de mettre un truc aussi doux pour affronter quelque chose d'aussi atroce un dimanche matin ?
Réponse : nul besoin de rajouter quoique ce soit à l'horreur de la situation.
Mais bon, avant de s'attaquer au douloureux problème de l'immense vaisselle qui m'a tendu les bras dimanche dernier, il faut revenir aux origines du chaos.
En effet, comme le dernier billet l'a laissé supposer, j'ai fêté dignement mon passage vers la déchéance en organisant une soirée "dîner presque parfait", édition creusotine.
Si je n'ai peut-être pas forcément brillé par l'originalité de mes plats, mon plaisir de cuisiner et mon amour de la bonne chair ont décidé de mettre les petits dans les grands et attention, ça défouraille.
J'en veux pour preuve :
A l'apéro : GinFizz et verrines
Pour les plus pointilleux : verrines de faisselle épicée, sésame grillé et purée de pois avec mouillettes à l'échalotte. Alors bon, c'est pas top top. La mouillette débande assez vite (désolée, mais c'est vraiment le verbe le + adapté) et la soupe de pois, bien qu'ingénieusement versée à l'aide d'une poche à douille de fortune, refroidit beaucoup trop vite et perd de son onctuosité. La conne.
Heureusement, pour la suite, ça c'est amélioré. Et puis, l'avantage du gin fizz, c'est que ça te bourre la gueule sans crier gare et que du coup, tout passe tout seul. Même le stress. Enfin...
Donc pour continuer, j'avais préparé la veille une terrine aux deux poissons.
Petite note au passage, j'ai la chance d'avoir un papa oenologue, ce qui s'avère être un plus incroyable en ce genre d'occasion. Si vous avez l'occasion de mettre la main sur un Meursault pareil, profitez-en. Allez, je suis généreuse, voici le Graal que vous pourriez être amené à chercher :
Ca va ? Pas trop dégoûtés par cette abondance de bouffe ? C'est pas fini.
Me disant que nourrir 7 personnes, ça prend nécessairement de la viande, le plat principal était composé d'une côte de boeuf et d'une entrecôte, accompagnées de butternut au beurre d'aïl, de petits légumes rôtis et d'une béarnaise que pour une fois (merci St Laurent) j'avais réussie !
Côté vin, le petit bourgogne pinot noir de 2006 est passé comme une lettre à la poste.
Et enfin, last but not least, en dessert : salade de fruit à la fleur d'oranger (accompagné de kirsh au raisin, parce que vu la quantité de kirsh, on ne peut décemment plus appeler ça du raisin) et mousse au chocolat au Baileys.
Autant vous dire qu'à la fin du repas, on était ronds comme des queues de pelles !
Mais personne ne m'a réclamé d'alca seltzer, ce que je considère en soi comme une grande victoire.
Une chose sur le déroulement de la soirée. Certes, je n'ai pas été la maîtresse de maison la plus présente ou sereine qui soit. Mais, outre le fait que je me sois déjà expliquée sur ma maigre propension à la quiétude, il est difficile de rester calme quand vous constatez, les plats fumants et lourds dans vos bras, que la plupart des invités ont décidé de faire une contre-soirée dans la salle de bain.
Alors non, ils n'ont pas tous dévalisés l'armoire à pharmacie tour à tour, ils se sont juste filmés pendant toute la soirée pour m'offrir un somptueux cadeau : leur version bien à eux d'un dîner presque parfait.
Par égard pour leur vie privée, leur droit à l'image et mon incapacité à mettre des vidéos en ligne, je ne vous montrerai pas le résultat final. Tout ce que je peux dire, c'est que lorsqu'ils m'ont offert ma super nouvelle machine à coudre (YEAHHHH) après m'avoir montré les vidéos, je ne l'ai presque pas remarquée tellement je chialais toute les larmes de mon corps.
Ce billet a donc surtout pour but de leur exprimer ma gratitude.
Amis lecteur, ceci est plein d'affection et de miélosité, si tu es un peu misanthrope, passe ton chemin.
Merci à Clotilde pour l'épluchage de légumes, l'idée de la poche à douille avec un sac de congélation, le lavage de cheveux pour me rebooster avant l'assaut final, la confection des butternut de A à Z et bien sûr le fait d'être l'Amie.
Merci à Gringo pour la gestion de la viande, la vitesse de croisière pour joindre 2 villes à 1h du mat' et bien sûr, la vaisselle du dimanche matin.
Merci à Alban pour avoir filmé tout le monde, être aussi génialement drôle et bon comédien.
Merci à Thierry et Sandrine pour s'être déplacés alors que vous aviez le nez dans les cartons et pleins d'autres trucs chiants à gérer, (mention toute particulière pour le déguisement de vendeur VTSL et Jean-Claude Van Damme). Merci aussi pour mon super gâteau d'anniversaire du petit matin :
ceci est un jus de pomme !
Merci à Jeanne, pour sa douceur et le fait d'être une des rares personnes vraiment amicale et délicieuse dans cette ville de transit de Saône et Loire.
Si je veux être honnête, je devrais aussi remercier les 3 derniers participants de la soirée qui se sont pointés déguisés en vamp et en bouteille de vin (oui, le thème de la soirée, c'était la lettre "V" allez savoir pourquoi...), les bras chargés de bouteilles absolument incroyables.
Merci d'avoir joué le jeu alors que vous n'aviez même pas goûté au repas, ça, c'est la coolitude incarné !
Bon, si vous désirez les recettes, vous pouvez me laisser un commentaire, je vous répondrai avec plaisir.
Par ailleurs, si j'ai mis autant de temps à décrire cette soirée sur cette agora informatique, c'est que j'ai tout simplement repris mes enquêtes et donc mes rencontres paysannes. Rien d'exceptionnel à raconter qui ne vous ferai décrocher la mâchoire si vous ne vous intéressez au monde agricole.
Juste, une petite note en la mineur dans le paysage bourguignon. La semaine dernière, Arte rediffusait "Virgin Suicide" de Sofia Coppola. Un film qui dévoilait Kirsten Dunst à peine pubère et a fait rêver bien des femelles grâce au sourire de Trip Fontaine.
Au volant de ma Clio, je me suis arrêtée pour immortaliser ça :
C'est la fin d'une époque, la fin d'un village, la fin d'une adolescence, la fin du printemps, le début d'autre chose.
Bon week-end à tous.
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