It's the end of the world as we know it (and I feel fine)

Aujourd'hui, j'ai eu 27 ans.

Pour ceux qui suivent mes verbiages sur facebook, je ne vous apprends rien. Pour les autres, rien ne vous empêche de me le souhaiter de nouveau, mon égo en sera très flatté et ça nous mettra, lui et moi, en bons termes pour débuter cette nouvelle année.

Aujourd'hui, je me suis tapée un peu plus d'un kilomètre de piscine et j'ai décidé symboliquement qu'à la fin de ma dernière ligne, alors que je me relèverai gracieusement de l'eau telle une Ursula Andress en speedo, je laisserai derrière moi tous les mauvais souvenirs et pensées qui occupent mon esprit depuis... Ouai, bon, on va pas dire depuis combien de temps parce que je suis quand même assez douée en la matière.


Pour vous mettre dans l'ambiance, cliquez là : 



Me voici donc, aussi neuve qu'une évangéliste fraîchement baptisée dans une piscine de l'Utah à envisager comment je pourrai analyser au mieux les 27 dernières années écoulées depuis qu'un perfide gynéco a décidé qu'il était temps de me sortir de la matrice. Le saligaud ne m'a même pas laissé le choix entre 2 pilules, mais bon.

Comme il serait trop long et un peu chiant de tout récapituler, on va donc dire que depuis le 29 octobre 2008, j'ai :

- (enfin !) eu mon permis de conduire
- déménagé 2 fois (un record)
- expérimenté "the dark side of the sun and the bright side of the moon"
- du coup je me suis séparée deux fois (c'est malin)
- approfondi mon amour des films de zombie en me retapant plein de vieux Roméro
- été pigiste pour un mag culturel
- enfin vu Mercury Rev en concert
- découvert que l'hypnothérapie, c'est vraiment bien, mais ça fait mal au crâne
- interviewé Ginzhu et les ai trouvé bien plus chiants en vrai que sur scène
- appris ce qu'était du glyphosate, du rumex, la biodynamie et qu'être paysan, c'était pas une mince affaire (du coup, je re-précise que j'ai le plus grand respect pour la profession)
- regardé l'intégrale de "6 feet under" et décidé que c'était vraiment la plus belle série du monde
- réussi par un incroyable hasard de circonstances à devenir voix off pour une chaîne de télé
- découvert que lorsqu'on essaie d'expliquer ça aux autres, la première voix qui leur vient à l'esprit, c'est celle d'Arte (jalouse, moi ? Jamais !)
- appris qu'avoir des parents plus agés que la moyenne, c'est du souci ma bonne dame
- acheté des baskets hideuses mais qui font courir vite
- développé un attachement irraisonné à "un dîner presque parfait"
- réussi à quitter un boulot plein de gens malsains (yeah !)
- distribué des câlins gratuits sur les marches de la Bastille
- compris qu'un chat, ça aime la personne qui lui donne des croquettes, si tu arrêtes d'être cette personne, tu arrêtes d'être son pote
- bu beaucoup trop de vin et fumé beaucoup trop de dunhill, light, mais dunhill quand même
- réalisé que j'avais franchement des amis géniaux
- constaté que faire de la couture ça calme
- décidé que mon prochain port d'attache serai Lyon
- admis qu'écouter "everybody hurts" en période de crise existentielle, c'était moyen moins une bonne idée
- accepté de me définir comme attachiante.

Un peu comme lui :



Aussi, afin de vous révéler vous aussi des êtres "attachiants", et parce que j'aime beaucoup ce genre de concept, je vous propose une petite expérience. Je me creuse encore pour en trouver une qui me sera propre, mais en attendant, je vous propose celle inspirée par l'artiste Lee Mingwei, actuellement au musée d'art contemporain de Lyon (admirez ce merveilleux rattrapage de promesse faite à l'avant-dernier post !).
Au dernier étage du MAC se trouve une immense table de granit noire creusée par un bassin d'eau remplie de tulipes


Ok, remplie n'est peut-être pas le terme exact... (fallait pas se lever à 15h)

Néanmoins, le principe de l'oeuvre, c'est de prendre une de ces fleurs, à la seule condition de faire un détour en rentrant chez soi et de l'offrir à un(e) inconnu(e).
Vous aussi, dévalisez les jardins publics (ou faite péter interflora pour ceux qui ont les moyens) !
Je propose néanmoins une variante, afin de faire de vous de vrais attachiants.
Plutôt que de choisir un ou une parfait(e) inconnu(e), trouvez quelqu'un qui vous gonfle. Ce n'est pas forcément quelqu'un de proche, ça peut être la boulangère qui a laissé tomber son sourire dans le levain, le chauffeur de bus (c'est bon ça les chauffeurs de bus, ça a un bon potentiel de tirage de gueule), ou cette voisine avec qui vous vous êtes pris la tête parce qu'elle ne supporte pas que votre chat squatte sa partie du balcon (ok, un poil trop autobiographique peut-être). Bref, des gens qui vous saoûlent, c'est pas compliqué, il y en a partout.
Et comme il n'y a rien de plus agaçant que d'accepter un geste gentil de la part de quelqu'un qui nous tape sur le système, agacez-les par un truc sympa. Vous verrez, c'est amusant et ça peut décanter bien des situations.

Allez, ça vaut ce que ça vaut, mais certains offrent bien des chocolats à leur douce quand ils leur font remarquer leur cellulite à longueur d'année, on n'est plus à un paradoxe près !


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