Passent les jours, passent les semaines, l’été fini l’automne en scène


Comme précisé lors du précédent post, je me suis laissée happer par les évènements, parfois moins gais que d’autres et la grisaille aidant, mes doigts ont joué la grève du clavier. Mais comme certains ont réclamé à corps et à cri le retour des aventures de la Clio campus blanche 3 portes, à peine amochée MAIS de compèt’ (ou plus simplement, que je me remette à écrire), voici donc un petit récapitulatif de ma vie sur la route.

Après la Suisse, je ne me suis pas beaucoup éloignée de mes racines de cœur, puisque j’ai parcouru la Franche Comté. Peut-être est-il utile de préciser le terme, un peu culcul « racines de cœur » ? Oui ? Non ? Un hochement de tête de la dame là-bas au fond ? Adjugé pour une explication.
Mes deux parents sont d’origine bourguignonne. Par un malencontreux hasard de circonstance, je suis née à Paris. Je ne reviendrai pas sur mon attachement si particulier à la capitale, vous avez déjà été assez longuement éclairé précédemment. Au début des années 90, alors que Scatman commence à peine à faire ses vocalises, ma mère et moi déménageons pour la Saône et Loire dans un bled réputé (à tord ?) pour la finesse de ses vins et méconnu pour la bêtise de ses habitants. J’y ai vécu quelques années plutôt douloureuses jusqu’à ce que ma mère décide de nous faire migrer jusqu’au Creusot, lieu tout indiqué pour se tirer une balle tant la grisaille de son ciel donne du plomb aux idées. Fort heureusement, les gens y sont plutôt sympathiques (oui, je sais, manquerai plus qu’ils mordent). Cependant, le Creusot m’a aussi tendu ses premiers pétards, et avec eux, une certaine incapacité à rédiger des rédactions au lycée. En bref, j’ai du redoubler. Et comme l’internat semblait, selon mes parents, m’avoir fait du bien de mes 10 à mes 14 ans, ils m’ont envoyé à Dole.
Et bien que Dole n’ait certainement pas arrangé mes penchants à la débauche, cette ville m’a ouvert de nouveaux horizons. Mention toute particulière à un nouvel internat qui fut le théâtre de nombreuses beuveries et autres facilités de l’adolescence, j’ai découvert un air neuf.

Si vous avez un peu voyagé, et pas nécessairement jusqu'à Vladivostok, vous avez sans doute pu remarquer combien l’air respiré, la lumière, vos propres habitudes et de ce fait, votre perception des autres et de vous même, changent. On va donc dire tout simplement que l’air de Dole et comme j’ai pu le remarquer par extension, l’air de la Franche Comté, m’a permis de me sentir, pour la première fois, chez moi. Je sais, c’est beau et moi-même à la relecture je verse une petite larme intérieurement. Si vous êtes aussi cynique que moi, vous serez donc rassuré d’apprendre que cet état de fait a malheureusement un peu changé depuis que j’ai laissé derrière moi assez de cadavres pour illustrer une nouvelle d’Edgar Allan Poe. Ceci est une autre histoire
Trêve de niaiserie, parcourir la Franche Comté a été, dans l’ensemble plutôt sympa, mais pas franchement assez spectaculaire pour mériter une narration complète. Mention spéciale pour cet agriculteur dilettante qui possède un chien franchement… énorme



Autre mention pour mon premier vrai connard.

Au fur et à mesure de mes enquêtes, j’ai réalisé qu’il était possible de sentir dès l’entrée comment allait se dérouler l’entrevue. Et là, en arrivant dans cette obscure cuisine puant la vieille roulée et le poisson trop cuit, je me suis dit que j’étais bonne pour une sacrée partie de plaisir. Le type n’a pas éteint la présence de JP Pernaut pendant toute la durée de l’entrevue. Entrevue qui fort heureusement, n’a pas duré plus d’un quart d’heure, 20 minutes tout au plus. Mais le bonhomme était vraiment infect. Incapable de répondre à mes questions et m’enguelant par dessus. Sans doute devait-il trouver insupportable d’être aussi ouvertement acculé à sa propre ignorance. Mais bon, le pompon ça a été quand, pour répondre à sa question, je lui ai dit que j’étais journaliste. Ola ma bonne dame, que n’avais-je avoué ! Comme à partir de là on peut dire que je l’avais perdu, si tant est que j’ai pu l’avoir un jour, je me suis assez vite barrée, me trouvant chanceuse de n’avoir pour l’instant rencontré qu’un seul VRAI momoy sur ma route.
Sinon, j’avoue que baguenauder dans la campagne donne lieu à des découvertes assez pittoresques.

Vive la syntaxe !


Croyez moi, le monsieur a beau être petit (et adorable), la vache est énoooorme !

Mais être sur la route, c’est crevant, ce n’est pas Laurent Lavige qui me contredirai. Heureusement pour moi, c’est à ce moment que j’ai trouvé la meilleure chose pour me reposer. Je me suis mise à la couture. Bon point pour elle (et pour moi), ma mère a suivi l’école des arts ménagers en son temps, ce qui fait que j’ai une prof à domicile, et une (très) vieille singer à la maison. Pour le respect de son intimité, je ne vous montrerai qu’une photo de ma mère.

;-)

Comme une de mes cousines éloignée se mariait à ce moment (on est fin août/début septembre, pour vous situer), j’ai eu l’occasion de m’exercer, et le résultat semble ne pas être trop ridicule, non ?





Du coup, ma meilleure amie, chanteuse resplendissante, rimeuse hors pair et remonteuse de moral que même une tripotée de Françoise Dolto face à un banc de homards ne saurait égaler, m’a commandé une robe du même goût pour lui faire un habit de lumière. Attention les yeux, ça chatoie !


Bon, là c’est sûr, c’est pas fini/fini, mais je vous jure que ça déboite. Et comme il vous sera difficile de vivre sans savoir ce qu’elle fait, voici de quoi vous soulager : http://www.myspace.com/clotildemoulin
Mon amie est la plus merveilleuse des femmes, pour la simple et bonne raison qu’elle en est persuadée mais aussi, et sans doute surtout, parce que c’est une des rares personnes qui peut supporter aussi longtemps la narration et le décorticage de tous mes échecs sentimentaux sans ciller, sans ronfler, sans arrêter de m’appeler pendant des mois après coup. Ah, et aussi elle ne me juge pas sur leur quantité, elle en a eu le double avant de trouver l’homme parfait. Roux, mais parfait.
Voilà pour elle.
Le prochain post sera consacrée à la bouffe, les restos croisés sur la route, la couture et… ben moi tiens ! Attendez, on peut pas être né le jour de la Saint Narcisse sans que ça ne laisse quelques séquelles...

Commentaires

clotilde a dit…
Chagaaaaaaasse !

Bon je continue ma lecture.
Anonyme a dit…
Decidement Marie-Viva tu es tres tres bavarde!
Anonyme a dit…
nue sous la robe?

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